Cette lettre a été transmise au Premier Ministre M. François Legault. Le ministre de l’Éducation M. Jean-François Roberge, la ministre déléguée à l’éducation Mme Isabelle Charest, le député de la circonscription de Sainte-Rose M. Christopher Skeete, le député de la circonscription de Vimont Jean Rousselle, la député de la circonscription des Mille-Îles Francine Charbonneau et le député de Marquette Enrico Ciccone ont été placés en copie de l’envoi.
Permettez le parascolaire : un nouvel appel à la cohérence dans l’application des mesures
Le 28 septembre dernier, lors de l’annulation des activités parascolaires, nous vous avons transmis une communication vous informant de l’injustice vécue par les équipes sportives parascolaires à l’égard des mesures sanitaires. En effet, les activités parascolaires ont été annulées alors que le milieu associatif était autorisé à offrir des activités similaires. Les mesures sanitaires ne s’appliquaient donc pas de la même manière, selon que nous provenions du milieu parascolaire ou du milieu associatif.
8 mois plus tard, nous nous retrouvons devant la même situation. En zone rouge, les activités parascolaires ne sont pas permises. Toutefois, les activités orchestrées par le milieu associatif sont permises. Dans notre cas, nous ne sommes pas en mesure de tenir des entraînements de football parascolaire. Sur le terrain de l’autre côté de la rue, il est toutefois possible de prendre part à un entraînement de football associatif, par groupe de 8 joueurs. Les CEGEPs en zone rouge tiennent également des activités en groupes réduits. L’interdiction, dans les faits, ne s’applique donc qu’aux activités parascolaires des écoles secondaires.
L’interdiction actuelle génère un profond sentiment d’injustice et une grogne chez nos élèves-athlètes, leurs parents et nos entraîneurs. Nous vous rappelons que la cohérence est importante pour faciliter l’adhésion aux mesures mises en place par votre gouvernement.
Notre organisation propose un environnement sécuritaire et nos équipes parascolaires sont encadrées par plusieurs enseignants, ainsi qu’une équipe de soutien, permanente et qualifiée, pour assurer les suivis nécessaires auprès de l’école. Nos élèves-athlètes proviennent tous de la même école et nos activités se tiennent à l’extérieur, sur le campus de l’école. Il est donc très difficile de justifier l’interdiction actuelle. À l’opposé, le milieu associatif rassemble des jeunes provenant de plusieurs écoles, donc de bulles différentes, qui retournent dans leurs écoles respectives suite à leurs entraînements. Comme il s’agit de sport associatif, il n’y a pas non plus d’arrimage systématique effectué auprès de l’école advenant une problématique.
Dans le contexte de la Covid-19, les activités parascolaires sont particulièrement importantes. Nous croyons d’ailleurs qu’elles sont le meilleur moyen de soutenir nos jeunes, tout en assurant le respect des mesures mises en place par la santé publique. De plus, les activités parascolaires sont souvent le seul élément qui permet l’accrochage scolaire de nombreux jeunes.
Nous avons l’impression de revivre la même situation qu’à l’automne 2020. Le sentiment d’injustice est croissant et la situation met à mal les programmes parascolaires qui vivent un exode des élèves-athlètes vers le milieu associatif. Les jeunes n’obtiennent pas le même encadrement et les parents en sont fortement déçus.
Il est difficile pour nous de concevoir que le Ministère de l’Éducation, duquel relève les sports, ne soit pas cohérent dans son approche et qu’il nuise lui-même à sa propre mission. Ultimement, ce sont nos jeunes qui en paient le prix.
Nous rappelons notre soutien aux mesures sanitaires. Nous réclamons toutefois qu’elles soient cohérentes et justes. Nous vous supplions donc dès maintenant d’autoriser les sports parascolaires, en zone rouge, dans les mêmes conditions que sont autorisées les activités du milieu associatif et dans les CEGEPs.
Gilles Paul, Comité de parents des Loups